Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/240

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Mac Murdo. Je vous avoue que j’ai quelque sympathie pour Morris et regretterais qu’il lui arrivât rien de fâcheux. Une ou deux fois j’ai causé avec lui des affaires de la loge ; et bien qu’il ne partage pas toutes nos idées, il ne m’a pas fait l’effet d’un traître. Mais je n’ai pas à m’interposer entre vous et lui.

— Je veux en finir avec ce vieux drôle ! cria Mac Ginty, dans un blasphème. Voilà un an que je le guette.

— Vous savez mieux que moi ce que vous avez à faire, repartit Mac Murdo. Cependant, quoi que vous fassiez, il faut que vous preniez patience jusqu’à demain. Puisque la question Pinkerton n’est pas réglée, gardons-nous de lever la tête. Nous ne pouvons pas nous permettre aujourd’hui d’ameuter la police.

— Vous avez raison. Dussions-nous lui couper le cœur en morceaux, c’est de Birdy Edwards lui-même que nous apprendrons le nom de son informateur. Il n’a pas eu l’air de flairer le piège ? »

Mac Murdo se mit à rire.

« Je l’ai pris par son point faible. Qu’on le mette sur la piste des Écumeurs, il ira aussi loin qu’on voudra. J’ai accepté son argent… »

Mac Murdo exhibait en ricanant une liasse de banknotes.

« Et je recevrai une somme égale… quand j’aurai montré les papiers.

— Quels papiers ?