Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/83

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sur le parquet d’une chambre. À peine quelques heures avaient passé sur le sombre événement nocturne, et dans le jardin du mort sa femme et son meilleur ami cherchaient le couvert d’un buisson pour rire ensemble ! Je m’approchai de Mrs. Douglas avec un air d’extrême réserve. J’avais, auparavant, dans la salle à manger, souffert de sa peine, mais, cette fois, son regard eut beau quêter le mien : il n’y rencontra point de sympathie.

« Vous me croyez, j’imagine, bien dure de cœur, bien insensible ? » dit-elle.

Je répliquai, en haussant les épaules :

« Cela ne me regarde pas.

— Peut-être un jour me rendrez-vous justice. Si vous saviez…

— Pourquoi le docteur Watson aurait-il besoin de savoir ? fit Barker vivement. Il vous le déclare lui-même, ce n’est pas son affaire.

— Et je vous demande la permission de continuer ma promenade, » ajoutai-je.

Mais elle :

« Un moment, de grâce, docteur Watson ! Il y a une question à laquelle vous pouvez répondre mieux que personne, et selon que vous y répondrez les choses iront, sans doute, très différemment pour moi. Nul ne connaît comme vous les relations exactes de Mr. Holmes avec la police. Pensez-vous que s’il recevait, sous le sceau du secret, une confidence, il la livrerait nécessairement aux détectives ?

— Oui, compléta Barker, est-il entièrement