Page:Doyle - La nouvelle chronique de Sherlock Holmes, trad Labat, 1929.djvu/119

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
119
DE SHERLOCK HOLMES

sait de lui après cela, c’est qu’un poseur de la voie nommé Mason l’a trouvé mort juste au sortir de la station d’Aldgate, sur la ligne du chemin de fer souterrain de Londres.

— Quel jour et à quelle heure ?

— Mardi, à six heures du matin. Le corps gisait assez loin des rails, sur la gauche, où la ligne débouche à l’air libre. Le crâne était fracassé, ce qui pourrait n’être que la conséquence d’une chute. Au reste, le corps a dû, de toute façon, tomber ou être précipité sur la voie ; car pour le transporter d’une rue voisine il eût fallu passer par la petite porte où se tient toujours un contrôleur. Ce point-là ne fait aucun doute.

— Très bien. Voilà le cas suffisamment défini : l’homme, mort ou vivant, est tombé du train ou en a été précipité. Rien que de très clair jusqu’à présent. Continuez.

— Les trains qui suivent la voie près de laquelle on a trouvé le corps sont ceux qui vont de l’ouest à l’est, les uns purement métropolitains, les autres venant de Willesden et de la grande ceinture. On peut donc tenir pour certain que le jeune homme, au moment où il trouva la mort, voyageait dans cette direction, à une heure tardive. Quant à savoir où il avait pris le train, c’est, pour l’instant, impossible.

— Cependant, on devrait le voir sur son billet.

— Il n’avait pas de billet dans ses poches.

— Pas de billet dans ses poches ! Ah ! parbleu, Watson, la chose est singulière. Je ne crois pas qu’on puisse passer sans billet sur un quai du Métro. Le jeune homme avait, sûrement pris le sien. Le lui aura-t-on enlevé pour laisser ignorer la station d’où il venait ? Peut-être. Ou l’aura-t-il laissé tomber dans la voiture ? Peut-être encore. C’est un point qu’il convien-