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Page:Doyle - La nouvelle chronique de Sherlock Holmes, trad Labat, 1929.djvu/146

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LA NOUVELLE CHRONIQUE

placé le corps sur le toit, le reste allait tout seul. N’étaient les graves intérêts auxquels touche cette affaire, elle serait encore insignifiante. Somme toute, aucune des difficultés qu’elle soulève n’est aplanie. Peut-être ferons-nous ici quelque utile découverte.

Nous avions monté l’escalier de la cuisine, nous nous trouvions au premier étage, dans un appartement de trois pièces. Ni la salle à manger, sobrement meublée, ni la chambre à coucher n’avaient rien qui méritât l’attention. Il n’en était pas ainsi du cabinet de travail, tout encombré de livres et de papiers. Holmes l’explora de fond en comble. Avec autant de vivacité que de méthode, il fouilla tous les tiroirs, bouleversa toutes les armoires, sans que je visse sur sa figure le petit rayonnement qu’y mettait toujours le succès. Au bout d’une heure, il n’était pas plus avancé dans ses recherches.

— Ce maudit brouillard, dit-il, a protégé la fuite du criminel. Le gredin n’a rien laissé qui l’accuse. Il a détruit ou emporté tout ce qui, dans sa correspondance, pouvait le compromettre. Je n’ai plus d’espoir qu’en ceci.

Holmes, ce disant, me montrait une petite cassette métallique posée sur le bureau. Avec son ciseau à froid, il en fit sauter le couvercle. Elle contenait divers rouleaux de papiers couverts de calculs et de chiffres, sans autre indication qu’un ou deux mots plusieurs fois répétés qui avaient l’air de se rapporter à un sous-marin. Holmes repoussa le tout d’un geste impatient. Restaient quelques petites coupures de presse dans une enveloppe. Il les fit tomber sur la table ; instantanément, sa physionomie expressive m’avertit qu’il renaissait à l’espoir.

— Qu’est ceci, Watson, qu’est ceci ? Une correspon-