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Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/182

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Nous somme encore ici, vous le reconnaîtrez, sur un terrain solide, sans avoir besoin d'appeler à notre aide autre chose que la pure raison.

Quand nous sommes parvenus à ce point, demandons-nous pour quelle fin l'univers a été fait et pour quelle fin nous y avons été mis.

La nature tout entière nous enseigne que ce doit être pour nous perfectionner, pour tendre plus haut, pour croître en vertu véritable, en science, en sagesse.

La Nature est un prédicateur muet qui se fait entendre les jours de la semaine comme le jour du Sabbat.

Nous voyons le gland grandir en un chêne, l'oeuf produire l'oiseau, la chenille devenir papillon.

Dès lors, douterons-nous que l'âme humaine, de toutes les choses la plus précieuse, ne soit aussi sur la route qui monte.

Et comment l'âme peut-elle faire du progrès, sinon en cultivant la vertu et l'empire sur elle-même?

Peut-il exister une autre voie?

Il n'en est aucune.

Ainsi donc nous pouvons dire avec confiance que nous sommes placés ici-bas pour croître en science et en vertu.

Voilà l'essence intime de la religion, et pour aller jusque-là, il n'est pas besoin de foi.