Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/76

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il se répandit en propos des plus grossiers, passa derrière son calash, et nous fit voir qu'une fente avait été pratiquée dans le cuir dont la capote était faite.

Le voleur avait glissé sa main par là et avait fait passer ma perruque par le trou, en se tenant debout sur la barre de traverse de la voiture.

C'était chose assez commune, dit-il, et les voleurs de perruques formaient une corporation nombreuse. Ils se tenaient au guet dans les environs des boutiques des perruquiers, et lorsqu'ils voyaient un client sortir avec une emplette qui en valait la peine, ils le suivaient et si par hasard celui-ci partait en voiture, ils employaient ce moyen pour le voler.

Qu'il en soit ainsi ou autrement, je n'ai jamais revu ma perruque, et je fus obligé d'en acheter une autre, avant de me hasarder en présence du Roi.

-Voilà vraiment une étrange aventure, s'écria Saxon. Mais comment la chose tourna-t-elle pour vous dans la soirée?

-D'une façon fort piteuse, car la figure de Charles, qui avait le teint assez sombre en tout