Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/77

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temps, s'assombrit encore à notre entrée, et son frère le Papiste ne se montra guère plus complaisant. On ne nous avait amenés là que dans le but de nous éblouir de leur clinquant, de leurs hochets, et pour que nous eussions à raconter de belles choses aux gens de l'Ouest.

Il y avait là des courtisans à l'échine souple, des nobles à la démarche guindée, des courtisanes aux épaules nues, et qui sans leur haute naissance, auraient été envoyées à Bridewell aussi bien que pas une des pauvres filles qu'on a promenées derrière une charrette. Puis, il y avait là les gentilshommes de la chambre, avec leurs habits couleur de cinnamome ou de prune, et un bel étalage de dentelle, d'or, de soie, de plumes d'autruche.

L'ami Foster et moi, nous nous faisions l'effet de deux corbeaux qui se seraient égarés parmi une troupe de paons. Mais nous avions présent à l'esprit Celui à l'image duquel nous avons été créés, et nous nous comportâmes, je l'espère, en citoyens anglais, indépendants.

Sa Grâce le Duc de Buckingham se permit de nous railler.

Rochester nous tint des propos narquois.

Les femmes minaudaient, mais nous présentâmes notre front de bataille, mon ami et moi, pour discuter, ainsi que je m'en souviens bien, les très précieuses doctrines de l'élection et de la réprobation, sans faire grande attention à ceux qui se