Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/170

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— D’où vous concluez à la mort universelle ?

— Je ne vois guère le moyen d’en douter. Toutefois, rappelez-vous que le poison agissait de bas en haut, et qu’il pouvait avoir une moindre virulence dans les couches supérieures de l’atmosphère. Chose étrange, à la vérité, mais constituant une de ces particularités qui nous fourniront, dans l’avenir, un champ de passionnantes études. Nous pouvons imaginer que, si nous avions à chercher des survivants, nous devrions tourner nos yeux et nos espoirs vers quelque village du Thibet ou quelque ferme des Alpes, à plusieurs milliers de pieds au-dessus du niveau de la mer.

— Comme il n’y a plus ni chemins de fer ni navires, autant parler de survivants dans la lune. Mais ce que je me demande, c’est si la fin de la partie a été sifflée ou si nous n’en sommes qu’à la mi-temps. »