Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/188

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une veuve d’un certain âge, dont quelques actions de la Compagnie constituaient l’unique ressource. Sa vie se réglait sur la hausse ou la baisse du dividende, et elle ne pouvait se faire de l’avenir une conception étrangère à la cote de ses valeurs. En vain nous lui représentâmes que tout l’or du monde lui appartenait, et qu’au surplus il ne lui servirait à rien. Son esprit trop vieux ne s’adaptait pas à cette idée trop neuve ; elle se prit à pleurer bruyamment son capital évanoui.

« Il était toute ma fortune, gémissait-elle. Puisque le voilà parti, mieux vaut que je parte moi-même. »

Au travers de ses lamentations, nous arrivâmes à découvrir comment cette antique et frêle plante avait résisté quand toute la forêt succombait. Paralytique et asthmatique, Mrs. Burston, sur les instructions de son médecin, se traitait par l’oxygène, dont