Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/196

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

échangeant à peine quelques mots, du bout des lèvres.

Brusquement, une idée me vint. Dans un coin de l’église, près de la porte, se trouvaient les antiques fonts baptismaux, et, tout à côté, un réduit profond où pendaient les cordes des cloches. Pourquoi, par-dessus Londres, n’enverrions-nous pas un message d’appel à quiconque pouvait encore vivre ? Je courus saisir l’une des cordes, qu’enveloppait un manchon de drap, et fus tout surpris de sa résistance. Lord John m’avait rejoint.

« By George ! voilà qui est pensé, jeune homme ! s’écria-t-il en ôtant son veston. Donnez-moi un coup de main, nous aurons vite fait de la mettre en branle. »

Mais la cloche était si lourde que Challenger et Summerlee durent ajouter leur poids au nôtre pour qu’un tintement grave nous avertît d’en haut que le battant martelait