Challenger, vous affirmez qu’il n’y a rien à faire ?
— Pour nous sauver, rien, dit Challenger. Tout au plus entrerait-il dans mes moyens de prolonger de quelques heures nos existences, ce qui nous permettrait de suivre l’évolution du puissant drame avant qu’il nous emporte. J’ai pris mes mesures…
— L’oxygène ?
— Précisément, l’oxygène.
— Mais que peut l’oxygène contre l’empoisonnement de l’éther ? Un morceau de brique ne diffère pas plus essentiellement d’un gaz que l’éther de l’oxygène. Ce sont deux plans différents de la matière. Ils ne peuvent pas se heurter l’un à l’autre. Voyons, Challenger, vous n’allez pas défendre une telle proposition ?
— Mon bon Summerlee, ce poison éthérique est très certainement influencé par des agents matériels. Nous le voyons à la façon