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LES PRISONNIERS DU “ MONDE PERDU ”

Remettant à plus tard le souci de nous évader, nous dressâmes un campement.

LE MONDE PERDU

ROMAN INÉDIT DE Conan Doyle

Traduit de l’anglais par LOUIS LABAT[1]

Un sol bleuâtre. On aurait dit de l’argile.

— Exactement. Un tuyau de volcan, plein d’argile bleuâtre.

— Eh bien ? demandai-je.

— Oh ! rien… rien…

Il repartit comme il était venu, dans la direction des deux savants qui continuaient leur débat. Et la réflexion de lord John me fût sortie de l’esprit si je ne l’avais entendu, ce soir-là, se murmurer encore à lui-même : « De l’argile bleuâtre… de l’argile bleuâtre… dans la cheminée d’un volcan !… » Sur quoi je m’endormis, brisé de fatigue.



(l) RÉSUMÉ DES NUMÉROS PRÉCÉDENTS. (Je

sais tout, nos 106, 107, 108, 109 et 110)

Édouard Malone, rédacteur à la Daily Gazette, n’obtiendra la main de la charmante Gladys Henderson que s’il se distingue par quelque action héroïque et éclatante. C’est pourquoi il s’est offert à être membre d’un comité qui partira pour le Sud-Amérique, dans le but de contrôler sur place la véracité des dires incroyables du professeur Challenger : ce savant, doué d’un caractère violent, a prononcé, au cours d’une conférence des plus orageuses, ces paroles stupéfiantes : « … Oui, des animaux supposés, jurassiques, des monstres qui pourchasseraient et dévoreraient les plus grands, les plus féroces de nos mammifères, existent encore… » Le comité, composé de M. Summerlee, vieux professeur d’anatomie comparée, de John Roxton, voyageur et chasseur de réputation mondiale, et enfin d’Édouard Malone, s’est donc embarqué

  1. Copyright by Louis Labat, 1913-1914.