Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/178

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celle où je me trouverais ! Je résolus donc d’emporter l’écrin chaque jour, de façon à ce qu’il fût toujours réellement sous ma main. À cet effet, je hélai un fiacre, et je rentrai chez moi à Streatham avec le précieux bijou ; je ne respirai à l’aise que lorsque je l’eus déposé en sûreté au premier étage et que je l’eus enfermé dans le bureau de mon cabinet de toilette.

Et maintenant, un mot sur ma maison, monsieur Holmes, car je désire que vous vous rendiez bien compte de la situation. Mon valet de chambre et mon groom couchent au dehors, et ils sont hors de cause. J’ai trois domestiques femmes qui sont chez moi depuis des années et dont l’honnêteté absolue est au-dessus de tout soupçon. Une autre, Lucy Paw, la seconde femme de chambre, n’est à mon service que depuis quelques mois. Elle avait d’excellents certificats, et j’ai été jusqu’ici parfaitement satisfait d’elle. C’est une très jolie fille, dont les admirateurs ont été vus plus d’une fois aux abords de chez moi. Mais je crois toutefois que cette fille est honnête dans toute l’acception du mot.

Voilà pour les domestiques. Ma famille elle-même est si réduite que la description n’en sera pas longue. Je suis veuf et je n’ai qu’un fils, Arthur. Il a été une déception pour moi, monsieur Holmes, une triste déception. Certainement, je