Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/183

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semble qu’il ne faut pas lui permettre ces sorties.

« — Parlez-lui demain matin, ou je le ferai moi-même, si vous le préférez. Êtes-vous sûre que tout est bien fermé ?

« — Tout à fait sûre, papa.

« — Alors, bonne nuit. » Je l’embrassai et montai dans ma chambre, où je m’endormis bientôt.

Comme vous le voyez, monsieur Holmes, j’entre dans les moindres détails ; malgré cela, j’espère que vous me questionnerez sur tout ce qui vous paraîtrait obscur.

— Je trouve votre récit parfaitement clair.

— J’en arrive au point intéressant. Je ne suis pas un profond dormeur, et comme j’étais préoccupé, mon sommeil devait être encore plus léger que de coutume. Vers deux heures du matin je fus réveillé par un bruit qui semblait venir de la maison. Le bruit avait cessé avant que je fusse bien éveillé, mais j’avais eu l’impression d’une fenêtre fermée doucement. Je restai couché, écoutant de toutes mes oreilles. Soudain, quelle ne fut pas mon horreur en entendant distinctement des pas étouffés dans la pièce voisine. Je me glissai hors de mon lit, tout palpitant de frayeur, et je regardai dans mon cabinet de toilette par la porte entr’ouverte.

— Arthur ! criai-je, brigand ! bandit ! Comment oses-tu toucher à ce diadème ?