Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/184

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Le gaz brûlait à moitié comme je l’avais laissé et mon malheureux fils, vêtu seulement d’une chemise et d’un pantalon, était là debout près de la lumière, tenant le diadème entre ses mains. Il semblait mettre toutes ses forces à le briser, ou à le tordre. À mon cri, il le lâcha, et devint pâle comme la mort. Je saisis le bijou et l’examinai. Une des extrémités manquait avec trois pierres.

— Misérable ! Tu l’as brisé ! Tu m’as déshonoré pour toujours ! Où sont les pierres que tu as volées ?

« — Volées !

« — Oui, voleur ! criai-je, fou de rage, en le secouant par l’épaule.

« — Il n’en manque pas une ; il ne peut pas en manquer, dit-il.

« — Il en manque trois. Et tu sais où elles sont. Faut-il te qualifier de menteur, aussi bien que de voleur ? Ne t’ai-je pas vu essayant de briser un second morceau du diadème.

« — C’en est trop ! dit-il. Plus un seul mot de cette affaire, et puisque vous avez trouvé bon de m’insulter, je quitterai votre maison demain matin, et ferai tout seul mon chemin dans le monde.

« — Tu quitteras la maison entre les mains de la police ! Cette affaire sera tirée au clair.

« — Vous n’apprendrez rien de moi, s’écria-t-il