Page:Doyle - Les Réfugiés.djvu/172

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

avec un visage souriant et des yeux brillants. À la fin il toucha un petit timbre d’or à l’appel duquel répondit Bontemps, son valet de chambre particulier.

— Savez-vous où est le capitaine de Catinat, Bontemps ?

— Il était au palais, Sire, mais j’ai appris qu’il retournait à Paris ce soir.

— Seul ?

— Il a un ami avec lui.

— Quel est cet ami ? Un officier des gardes !

— Non, Sire, c’est un étranger de l’autre côté des mers, d’Amérique, si j’ai bien compris.

— Un étranger ! Tant mieux. Va, Bontemps, et amène-les-moi tous deux.

— J’espère qu’ils ne sont pas encore en route, Sire. Je vais voir.

Il sortit en toute hâte et dix minutes après il était de nouveau dans le cabinet du roi.

— Eh bien ? questionna celui-ci, où sont-ils ?

— Ils attendent les ordres de Votre Majesté dans l’antichambre.

— Appelle-les, Bontemps, et que personne n’entre ici, pas même le ministre, avant qu’ils m’aient quitté.

Pour Catinat, une audience du roi était un incident assez fréquent de son service, mais ce fut avec un profond étonnement qu’il apprit de Bontemps que son compagnon était compris dans l’ordre. Il était en train de donner à l’Américain quelques conseils sur ce qu’il devait faire et ne