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CHAPITRE XVII

LE DONJON DE PORTILLAC

Les cavaliers ne furent pas moins étonnés que Catinat quand après avoir dépouillé l’homme qu’ils venaient de saisir de son vêtement de postillon, ils aperçurent l’habit sombre du jeune Américain et reconnurent le messager qu’ils avaient cru perdu.

— Mille tonnerres, s’écria l’un d’eux, c’est l’homme que ce vantard de Latour voulait nous faire passer comme mort.

— Mais comment est-il ici ?

— Et où est Étienne Arnauld ?

— Il l’a poignardé. Ne voyez-vous pas la place du coup de poignard dans l’habit.

— Oui, et regardez sa main. Il l’a tué et a pris son chapeau et sa tunique.

— Vive Dieu, s’écria le vieux Despard, je n’ai jamais beaucoup aimé le vieil Étienne, mais j’ai vidé plus d’une bouteille de vin avec lui et je me charge de le venger. Passons ces rênes autour du cou de ce gaillard, et pendons-le à cet arbre.