Page:Doyle - Les Réfugiés.djvu/88

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bois et la pierre, de quelque côté que vous regardiez. Il faut que vous soyez singulièrement forts et vigoureux pour conserver votre santé dans un pareil lieu.

— Nous pensons plutôt que c’est vous qui devez être forts et vigoureux, vivant ainsi au milieu des forêts et sur les fleuves, dit la jeune fille. Mais comment faites-vous pour vous diriger dans ces immenses plaines désertes où il n’y a personne pour vous guider ?

— Et vous-mêmes, comment faites-vous pour retrouver votre chemin parmi ces milliers de maisons ? Pour moi, je souhaite que la nuit soit claire.

— Pourquoi cela ?

— Afin de voir les étoiles.

— Qu’avez-vous besoin des étoiles ?

— C’est que si je vois les étoiles je suis sûr de retrouver cette maison. Dans le jour je puis prendre mon couteau et faire des marques sur le montant des portes en passant, car il me serait peut-être difficile de suivre la trace avec un si grand nombre de gens passant et repassant qui risquent de me la faire perdre.

Catinat partit d’un nouvel éclat de rire.

— Par ma foi, vous vous apercevrez que Paris est plus animé que jamais si vous vous avisez de marquer votre passage sur le montant des portes comme vous le feriez sur les arbres d’une forêt. Mais peut-être vaut-il mieux que vous ayez d’abord un guide. C’est pourquoi si vous avez deux che-