Page:Doyle - Les Réfugiés.djvu/87

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— Jusqu’à ce qu’Ephraïm Savage vienne me chercher.

— Qui est Ephraïm Savage ?

— Le capitaine du Golden Rod.

— C’est votre navire ?

— Le navire de mon frère. Il était chargé pour Bristol et maintenant il est à Rouen, d’où il retourne à Bristol. Puis il reviendra à Rouen, et Ephraïm Savage viendra me chercher à Paris et je repartirai avec lui.

— Et comment trouvez-vous Paris ?

Le jeune homme sourit.

— On m’avait dit avant mon départ que c’était une ville très animée, et d’après le peu que j’en ai vu ce matin je pense que c’est l’endroit le plus animé que j’aie jamais vu.

— Par ma foi, dit Catinat, vous avez descendu cet escalier d’une manière très animée, tous les quatre, avec cette horloge hollandaise devant vous et ce tas de fer et de bois derrière. Et vous n’avez encore rien vu de la ville ?

— Rien que ce que j’en ai aperçu hier soir en venant. C’est un lieu étonnant, mais je suffoquais à cause du manque d’air. New-York est une grande cité. On dit qu’il y a bien trois mille habitants à New-York, et qu’ils pourraient fournir quatre cents soldats, bien que j’ai peine à le croire. Et pourtant, de toutes les parties de la cité on peut voir l’œuvre de Dieu : les arbres, le vert de l’herbe et l’éclat du soleil sur la baie et les fleuves. Mais ici c’est la pierre et le bois, et le