Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/113

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

rival était en apparence un fils illégitime, et comme tel inéligible pour le trône.

Pourrait-on dire quel acte coupable de la part du monarque donnait à son peuple le droit de le chasser.

Qui devrait être juge en pareil cas ?

Et, cependant, il était notoire que cet homme avait violé ses promesses, et cela devait délier ses sujets de leur soumission.

C'était là une question bien difficile à résoudre pour un jeune campagnard.

Pourtant il fallait la résoudre, et sans délai.

Je pris mon chapeau et m'en allai par la rue du village en retournant la chose dans mon esprit.

Mais il ne m'était pas très facile de penser à quoi que ce fût de sérieux dans le village, car j'étais jusqu'à un certain point le favori des jeunes et des vieux, en sorte que je ne pouvais faire dix pas sans qu'on me saluât ou qu'on m'adressât la parole.

Je traînais après moi mes frères.

Les enfants du boulanger Misford étaient pendus à mes basques et je tenais par la main les deux fillettes du meunier.

Puis, quand j'eus réussi à me débarrasser de tous ces étourdis, je tombais sur Dame Fullerton, la veuve.

Elle me conta d'un ton lamentable l'affaire de sa meule à aiguiser, qui était t