Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/206

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si la chose est possible, dit l'aventurier. Mais sur cette immense lande dans l'obscurité, ce sera aussi malaisé que de trouver les culottes d'un Écossais ou un vers sans saveur dans Hudibras.

-Et la monture de Ruben Lockarby est incapable d'aller plus loin, remarquai-je. Mais est-ce que mes yeux me trompent ? Il me semble que j'aperçois là-bas un point lumineux.

-Un feu follet, dit Saxon. Un ignis fatuus qui ensorcelle et attire les gens dans des mares et des fondrières. Mais je reconnais que son état est fixe et clair, comme s'il était produit par une lampe, une chandelle, une torche, une lanterne, ou autre objet sorti de la main des hommes.

-Où il y a de la lumière, il y a de la vie, s'écria Ruben, dirigeons nos pas de ce côté, et voyons quel abri le hasard nous y aura offert.

-Cela ne peut venir de nos amis les dragons, fit observer Decimus. Que la peste soit avec eux. Comment ont-ils pu découvrir notre vrai rôle. À moins que ce ne soit pour venger un affront fait à tout le régiment que ce jeune enseigne les eut lancés sur notre piste. Si jamais je le tiens au bout de mon épée, il ne s'en tirera pas à aussi bon compte. Bon, conduisez vos chevaux à la main, et nous allons voir ce que c'est que