Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/226

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vez dit. Mais c'est impossible, car je vois dans cette pièce-ci qu'il reste encore du cuivre et du fer à changer en or.

-L'or a son emploi, le fer a son usage, dit Sir Jacob, d'un ton d'oracle. L'un ne peut prendre la place de l'autre.

-Pourtant, remarquai-je, ces officiers nous ont affirmés que c'était là uniquement une superstition du vulgaire.

-Alors ces officiers ont prouvé que leurs connaissances étaient moins étendues que leurs préjugés. Alexander Setonius, un Écossais, a été le premier à le faire, parmi les modernes. En 1602 au mois de mars, il a changé en or une barre de plomb dans la main d'un certain Hansen, à Rotterdam, et celui-ci en a témoigné.

«Il ne s'est pas borné à recommencer cette opération devant les savants envoyés par l'Empereur Rodolphe; il l'a encore enseignée à Johann Wolfgang Dreisheim de Fribourg, et à Gustenhofer, de Strasbourg, qui l'a lui-même enseignée à mon illustre maître le...

-Qui vous l'a enseignée à son tour, s'écria Saxon d'un ton de triomphe. Je n'ai pas une provision de métal sur moi, cher monsieur, mais voici mon casque, ma cuirasse, mes brassards, mes cuissards, puis mon épée, mes éperons, les boucles de mon harnachement.

«Je vous en prie, employez votre art très excellent, très louable sur ces objets, et je vous