Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/288

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-Mais le voici, répondis-je. Il se nomma Decimus Saxon.

-Oui, oui, maître Pettigrue, s'écria le barbon, c'est bien le nom indiqué par Dicky Rumbold. Il a dit que le vieux Tête-Ronde Clarke ou son fils viendrait avec lui. Mais quels sont ces gens-là ?

-Celui-ci, c'est l'ami Ruben Lockarby, de Havant lui aussi, et Sir Gervas Jérôme, du Surrey. Ils sont ici l'un et l'autre comme volontaires, désireux de servir sous le duc de Monmouth.

-Je suis tout à fait charmé de vous voir alors, dit l'imposant ministre. Amis, je puis vous certifier que ces gentlemen sont bien disposés pour les honnêtes gens et pour la vieille cause.

À ces mots, la fureur de la foule fit place instantanément à l'adulation, à la joie la plus extravagante.

On se serra autour de nous; on caressa nos bottes de cheval; on tira les bords de nos habits; on nous serra la main; on appela les bénédictions du ciel sur nos têtes.

Le Clergyman parvint enfin à nous délivrer de ces attentions et à remettre son monde en marche.

Nous nous plaçâmes au milieu de la foule, le ministre allongeant le pas entre Saxon et moi.

Ainsi que Ruben en fit la remarque, il était bâti de façon à servir de transition entre nous deux,