Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/298

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e, qui pouvait couper à travers champs et nous prendre par derrière.

Ce plan fut si promptement conçu et exécuté que bien peu de minutes après la première alarme, nous nous trouvions à l'abri derrière une haute barricade, et que cette forteresse improvisés contenait une garnison de cent cinquante hommes.

-De combien d'armes à feu pouvons-nous disposer ? demanda Saxon, d'une voix précipitée.

-Une douzaine de pistolets tout au plus, répondit le vieux Puritain, que ses compagnons appelaient Williams mon-Espoir-est-là-haut. John Rodway, le voiturier, a son espingole. Il y a aussi deux hommes pieux de Hungerford, qui sont garde-chasse et qui ont apporté leurs mousquets.

-Les voici, monsieur, cria un autre, en montrant deux solides gaillards barbus, occupés à pousser avec la baguette les charges dans leurs longs mousquets. Ils se nomment Wat et Nat Millman.

-Deux hommes, qui touchent le but, valent un bataillon qui tire en l'air, remarqua notre chef. Placez-vous sous les charrettes, mes amis, et appuyez vos mousquets sur les rayons des roues. Ne pressez pas la détente, avant que les fils de Betial soient à la distance de la longueur de trois piques.

-Mon frère et moi, dit l'un d'eux, nous abattons