Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/98

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rire de satisfaction, s’assit à la table et écrivit quelques lignes sur une feuille de papier qu’il lança à Stanley Hopkins.

— Voilà tout ce que je peux faire pour vous ; tâchez d’en tirer parti !

Le détective, étonné, lut tout haut ce qui suit :

« Il faut chercher une femme bien vêtue, au nez très gros, aux yeux très rapprochés l’un de l’autre, clignotants, au front très ridé ; ses épaules sont sans doute voûtées, et à deux reprises différentes au moins, elle a dû avoir recours aux soins d’un opticien. Comme les verres du pince-nez sont très forts et que les opticiens sont assez rares, il ne sera sans doute pas difficile de la retrouver. »

Holmes sourit de la stupéfaction peinte sur les traits d’Hopkins.

— C’est excessivement simple, dit-il, et il est même difficile de trouver un objet pouvant donner sur celui qui s’en sert des détails plus précis. Le lorgnon est si élégant qu’il dénote une femme… ce qui, d’ailleurs, concorde absolument avec les dernières paroles du jeune homme. La monture en or indique, à ne pas