Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

en douter, que la personne est d’un certain monde. L’écartement des pinces est trop large pour un nez moyen, ce qui établit que celui de cette femme est gros à la base ; si je ne m’en rapportais qu’à l’expérience, je pourrais même affirmer que ces sortes de nez sont courts et grossiers, mais il est inutile d’aller jusque-là. Mon visage est très étroit, et pourtant je ne puis placer le lorgnon de manière à ce que ma pupille soit en face du centre de chacun des verres. J’en déduis que les yeux de cette femme sont très rapprochés de son nez. Les verres sont extraordinairement concaves. Une femme aussi myope a, sûrement, les signes physiques de ces sortes de vues qui se caractérisent dans les plis du front, des paupières, dans l’arrondissement des épaules.

— Oui, dis-je à mon tour, je suis chacune de vos déductions ; j’avoue cependant que je n’ai pu comprendre comment vous avez découvert la double visite de l’opticien.

Holmes reprit les verres dans sa main.

— Le ressort est doublé de bandes de lièges afin d’en adoucir la pression. L’une d’elles est légèrement décolorée, tandis que l’autre est toute