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LA FEMME DU PHYSIOLOGISTE

échelon qui doit me mener à une scène plus vaste d’activité scientifique. Cependant, même ici, ma chaire me rapporte environ quinze cents livres par an, auxquelles s’ajoutent quelques centaines de livres, recette provenant de mes livres. Je suis donc en position de vous donner le confort auquel vous êtes habituée. Voilà pour ma position pécuniaire. Quant, à ma constitution, elle a toujours été excellente. Je n’ai jamais été malade de ma vie, sauf parfois quelques attaques de céphalalgie, résultant d’une stimulation trop prolongée des centres cérébraux. Mon père et ma mère n’avaient aucun signe de diathèse morbide, mais je ne vous cacherai pas que mon grand-père était affligé de podagre.

— Était-ce très grave ? demanda-t-elle.

— C’est la goutte, dit le professeur.

— Oh ! pas plus ? Cela avait l’air de quelque chose de pire.

— C’est un défaut grave, mais j’ai confiance que je ne serais pas victime de l’atavisme. Je vous ai exposé ces faits parce que ce sont des facteurs qui ne peuvent être négligés pour prendre votre décision… Puis-je vous demander si vous êtes disposée à accepter ma proposition ?

Il interrompit sa marche et la regarda attentivement, attendant sa décision :

Il était évident qu’une lutte se livrait dans son esprit.