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Page:Doyle - Une momie qui ressuscite.djvu/141

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UNE QUESTION DE DIPLOMATIE

Sa femme s’était un peu redressée et ouvrait ses grands yeux bleus.

— Alors, pourquoi le demander ? dit-elle. On dirait presque que vous voulez tendre un piège. Croiriez-vous que je vous tromperais ? Vous n’avez pas pris votre poudre de lithine.

— Pour l’amour de Dieu ! laissez cela ! Je vous l’ai demandé parce que j’étais surpris que Sir Arthur nous fît visite. Je m’imaginais, Clara, que je m’étais exprimé clairement sur ce point. Qui l’a reçu ?…

— Moi… c’est-à-dire Ida et moi.

— Je ne veux pas qu’il se mette en contact avec Ida. Je n’approuve pas cela. Les choses sont déjà allées trop loin.

La dame s’assit sur un tabouret recouvert de velours, et pencha sa taille superbe sur la main du ministre, qu’elle caressa doucement entre les siennes.

— Vous l’avez dit, Charles, reprit-elle, les choses sont allées trop loin, et je vous donne ma parole que je ne m’en suis pas doutée, jusqu’au moment où il n’y avait plus de remède. Je suis peut-être à blâmer, je le suis sans doute, mais ce fut si rapide, la fin de la saison et une semaine chez lord Darmythorne… ce fut tout. Mais, Charles, elle l’aime tant, et elle est notre unique enfant ! Comment pourrions-nous la rendre malheureuse ?…