que occidentale, et je me souviens d’un singulier exemple de maladie nerveuse qui parvint à ma connaissance à cette époque.
« Une de nos petites canonnières avait remonté la rivière Calabar, et tandis qu’elle était là, le médecin mourut d’une fièvre de la côte.
« Le même jour, un homme eut la jambe brisée par un espars qui lui tomba dessus, et il fut évident qu’il fallait la lui couper au-dessus du genou si on voulait lui sauver la vie.
« Le jeune lieutenant qui commandait le bateau chercha dans les bagages du défunt docteur et mit la main sur du chloroforme, un couteau à charnière et un volume d’anatomie de Grey.
« Il avait commandé au stewart d’étendre l’homme sur la table de la cabine, et, avec un dessin d’une section de la cuisse en face de lui, il commença à enlever le membre.
« De temps à autre, se reportant au diagramme, il disait :
— Tenez-vous prêt avec les amarres, mon garçon, il y a du sang sur la carte par ici…
« Il fit jouer son couteau jusqu’à ce qu’il tranchât l’artère ; lui et son aide la lièrent avant d’aller plus loin.
« De cette façon, ils détachèrent peu à peu le membre, et, ma parole, firent d’excellent travail.
« L’homme marche sur une jambe aujourd’hui à Portsmouth Hard…