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UNE MOMIE QUI RESSUSCITE


IV


Il ne fut cependant pas long à s’apercevoir que la concurrence de sa voisine devait être redoutée.

La nouveauté de sa présence avait amené à son cabinet quelques malades curieux, et une fois là, ils avaient été impressionnés par la fermeté de ses manières, et par les singuliers instruments nouveaux avec lesquels elle percutait, regardait et sondait, et ce fut le sujet de conversations pendant des semaines.

Bientôt, il y eût des preuves tangibles de son empire sur les campagnards.

Le fermier Eyton, qui avait eu pendant des années sur la peau un ulcère calleux qui s’agrandissait sous un régime doux de pommades de zinc, se vit appliquer à l’entour de son mal un liquide caustique, et après trois nuits de blasphèmes, il trouva que sa maladie tendait à la guérison.

Mrs. Crowder, qui avait toujours regardé la marque que portait sa seconde fille Elisa, depuis sa naissance, comme un signe d’indignation du Créateur parce qu’elle s’était servie trois fois de la tarte aux framboises pendant une période de disette, apprit qu’à l’aide de deux aiguilles galvaniques, le mal n’était pas irréparable.