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Page:Doyle - Une momie qui ressuscite.djvu/40

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UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

Forme et couleurs en étaient également extra-naturelles.

Il était blanc, mais non de la pâleur ordinaire que donne la frayeur. Il était blanc par absence complète de sang comme l’est le ventre d’une sole.

Bellingham, très gros, donnait l’impression d’avoir été beaucoup plus gros encore, car sa peau pendait librement, formant des replis et un réseau de rides.

La tête était hérissée de cheveux bruns, courts, raides comme des tiges de chaume, et deux oreilles épaisses, ridées, se projetaient de chaque côté.

Les yeux gris étaient demeurés ouverts, les pupilles dilatées, les prunelles fixées en un horrible regard.

Il sembla à Smith, tandis qu’il l’examinait, qu’il n’avait jamais vu les signes du danger se manifester plus complètement dans l’attitude d’un homme.

Sa pensée se reporta aussitôt plus sérieusement aux avertissements que Hastie lui avait donnés une heure auparavant.

— Que diable peut l’avoir effrayé ainsi ? demanda-t-il.

— C’est la momie.

— La momie ? Comment, la momie ?

— Je l’ignore. C’est vilain, c’est malsain de fréquenter les momies. Je voudrais qu’il renon-