Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/133

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maçants et qu’il était sous le coup d’une attaque. Le Dr  Fordham, appelé en toute hâte, m’aida à le coucher ; mais rien ne put arrêter les progrès de la paralysie ; depuis, il n’a plus donné aucun signe de connaissance ; je crains, hélas ! que nous ne le retrouvions pas vivant.

« — Mais c’est affreux, Trevor, m’écriai-je. Que pouvait donc contenir cette lettre pour produire un effet aussi foudroyant ?

« — Rien. C’est là ce qui est inexplicable. La missive est absurde et n’a aucun sens. Ah ! mon Dieu, voilà ce que je craignais.

« Nous venions d’arriver au tournant de l’avenue et je vis que tous les stores de la maison étaient baissés. Au moment où nous nous précipitions vers la porte, un monsieur en noir vint au-devant de nous.

« — Quand la catastrophe s’est-elle produite, docteur ? demanda mon ami d’une voix brisée.

« — Aussitôt après votre départ.

« — A-t-il repris connaissance ?

« — Oui, un instant avant la fin.

« — A-t-il prononcé quelques paroles à mon adresse ?

« — Il a dit simplement que les papiers se trouvaient dans le tiroir du fond du cabinet japonais.

« Mon ami suivit le docteur dans la chambre mortuaire, et je restai seul en bas à réfléchir à ces singuliers événements. Peu à peu je me sentis