Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/141

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mon voisin avait trouvé moyen de percer un trou dans la cloison qui nous séparait.

« — Hallo ! camarade, me dit-il, comment vous appelez-vous et pourquoi êtes-vous ici ?

« Je lui répondis franchement et lui demandai à mon tour qui il était.

« — Je m’appelle Jack Bendergast et, par Dieu, vous apprendrez à bénir mon nom, avant que nous ne nous séparions.

« Ce nom m’était familier, car le procès de cet homme s’était plaidé peu de temps avant mon arrestation, et avait fait beaucoup de bruit en Angleterre. Bendergast appartenait à une famille honorable ; il avait une grande valeur personnelle ; mais, profondément corrompu, il avait escroqué de fortes sommes aux plus gros commerçants de Londres, par des moyens aussi ingénieux que perfides.

« — Ha ! ha ! vous vous souvenez de mon affaire, dit-il avec une certaine satisfaction.

« — Oh ! très bien.

« — Vous vous rappelez peut-être à ce sujet une particularité ?

« — Laquelle ?

« — On m’attribuait un coup d’à peu près deux cent cinquante mille livres, n’est-ce pas ?

« — Oui, environ.

« — Mais on n’en a rien retrouvé, n’est-ce pas ?

« — Non, en effet.