Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/69

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retentit bruyamment, et il s’éveilla en sursaut.

« — Monsieur Phelps ! dit-il en me regardant avec ahurissement.

« — Oui, je suis descendu voir si mon café était prêt.

« — J’étais, monsieur, en train de faire bouillir l’eau, quand je me suis endormi. »

Il me regarda ; puis, fixant la sonnette qui vibrait encore, ses yeux prirent une expression d’étonnement croissant.

« — Mais, si vous étiez ici, monsieur, qui donc a sonné ? demanda-t-il.

« — La sonnette ! Quelle sonnette est-ce ?

« — C’est la sonnette du cabinet dans lequel vous travailliez. »

Je restai figé sur place. Quelqu’un, alors, se trouvait donc dans cette pièce, sur la table de laquelle s’étalait mon précieux traité ! Comme un fou j’escaladai les marches, je franchis le corridor : personne dans le corridor, monsieur Holmes, personne dans la pièce ! Tout était exactement comme je l’avais laissé, si ce n’est que les papiers confiés à mes soins avaient été enlevés du pupitre sur lequel ils se trouvaient. La copie était là, l’original avait disparu.

Holmes se redressa dans son fauteuil et se frotta les mains. Je vis que le problème était de son goût.

— Et, alors, qu’avez-vous fait ? murmura-t-il.