Cette page a été validée par deux contributeurs.
La cantinière était une femme d’environ vingt-huit ans. Grande, élancée, elle avait un visage très doux, très régulier, où brillaient deux grands yeux noirs.
On la sentait de suite très bonne, très simple, sans rudesse ; et son allure générale tranchait par sa distinction native avec ce milieu un peu brutal de soldats.
Jean fut, d’instinct, attiré vers elle.
« Citoyenne, je t’amène un conscrit pour ton père. »
Et puis l’habillement singulier de la « citoyenne Catherine » qui, sur une femme vulgaire, eût pu sembler bizarre, parut au contraire ravissant au petit garçon, parce qu’il était fort coquet-