À Rouen, i’fait pas si humide !Si je vous disais que cela fut facile, vous
ne me croiriez pas, et vous auriez raison ;
car le fanatisme religieux, doublé de la
rancœur des défaites, ne s’apaise pas facilement.
Telle tribu qui avait fait sa soumission, se révoltait tout à coup et nous tombait sur les bras.
Abd-el-Kader, à l’aide d’émissaires, fanatisait les indigènes et attisait le feu de la révolte, un instant apaisée.
I’fait chaud à cuire un bœuf !Il en résulta de
nombreuses expéditions,
que suivit notre
ami Jean, suivi lui-même
du fidèle Bouloche.
Ce brave garçon était un type singulier : jamais il n’était satisfait, et pourtant il était toujours content.
J’suis tout plein content !Étrange contradiction !
Opérait-on dans la brousse d’alfa, dans les sables, sous l’ardent soleil :
— Mon lieutenant, soupirait Bouloche en s’épongeant le front, c’est pas pour dire, mais j’vas vous dire une bonne chose : c’est un sale pays, i’fait chaud à cuire un bœuf avec sa peau ! Cheux nous, à Rouen, i’fait meilleur que ça… N’empêche ! j’vas vous dire une bonne chose : j’suis content tout de même !