Page:Driant, Histoire d’une famille de soldats 2, 1899.djvu/77

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« Notre sauveur est, derechef, mameluk, comme tu vois !

« J’ai donc dit, non sans émotion, au revoir à mes camarades les marins qui retournaient à bord de la Provence ; puis, avec Goedder, nous avons repris notre service à l’escadron.


Si excellent que fût Tambour, je ne perds pas au change.

« Le lendemain nous avons fait notre entrée à Alger, au milieu d’une population plutôt épouvantée qu’hostile, et on a logé notre cavalerie dans les écuries des janissaires, où j’ai du reste, avec l’autorisation de mon colonel, choisi un cheval pour moi ?

« Mon pauvre cheval Tambour, noyé avec l’Aventure, est remplacé par un magnifique cheval syrien, gris truité, qui a nom Soliman. Si excellent que fût Tambour, je ne perds pas au change.

« Mes harnachements et effets ont été, eux aussi, perdus à bord du brick ; mais je touche de ce chef une indemnité de remplacement ; en attendant, je monte en selle arabe, ce qui est un peu gênant au premier abord, car on y est absolument emboîté, mais on s’y fait vite.