Page:Driant-Un dirigeable au pôle Nord,1910.djvu/116

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mais cette raison ne suffit pas à expliquer pourquoi les clapets ne se sont pas relevés, pourquoi ils n’ont pas obéi aux puissants tirants de caoutchouc qui doivent les ramener après chaque traction, à leur position de fermeture.

L’officier ne s’attarde point, d’ailleurs, à sonder ce pourquoi.

Une pensée vient de surgir en lui.

Ces clapets, on doit pouvoir les ramener à la main à cette position de fermeture, car ils portent des poignées extérieures ; des qu’ils seront refermés, ils seront maintenus par la pression intérieure du gaz.

Cet objet, une fois entré dans le cerveau du jeune homme, le martelle et rend à tout son être des forces insoupçonnées.

Mais comment atteindre la soupape ?

L’échelle qui permet d’y accéder est hors de portée, car elle ne descend pas plus bas que la ligne de raccord entre le fuseau gonflé et la carcasse métallique, à laquelle est suspendue la nacelle… C’est une échelle mise là pour les réparations d’atelier ; on ne s’en sert qu’au hangar, et quand Georges Durtal a pu, grâce à elle, aller vérifier la soupape avant le départ du Cap Nord, il s’est fait aider par des matelots de l’Étoile-Polaire pour en atteindre les premiers échelons.

Il y a bien une autre échelle, mais c’est celle qui conduit au ventilateur : elle n’aiderait en rien à l’accession de celle qui va à la soupape.

Pour arriver à cette dernière, il faudrait se hisser