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dant les quelques heures nécessaires au nouvel aménagement de sa nacelle.

Et Georges Durtal revoyait, à quelques mètres de l’entrée de la grotte, un renfoncement de la paroi de glace où le Patrie serait abrité de deux côtés au moins.

Dès lors, l’esprit du jeune homme se tendit vers cette solution du problème, et il entendit à peine les expressions de gratitude que lui prodigue le docteur Petersen en apprenant que sa requête était accueillie.

La première pensée de Georges Durtal fut de faire servir les hélices à cette translation. Pourquoi n’entraîneraient-elles pas le Patrie dans la direction que lui imprimerait une traction exercée par les passagers ?

Le poids de la nacelle enfonçait profondément la béquille de sustentation dans la neige et s’opposerait à cette traction, mais ne serait-il pas possible d’atténuer ce frottement ?

Et aussitôt la solution de cette difficulté apparut au jeune officier. Il suffirait de fixer la partie inférieure de cette béquille sur le traîneau ramené tout à l’heure, et le dur frottement des tubes d’acier dans la neige se transformerait en glissement.

Dès lors, les hélices entraîneraient aisément tout le système.

À condition toutefois de faire disparaître les plis dont se creusait l’aérostat.