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Page:Driant-Un dirigeable au pôle Nord,1910.djvu/184

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— Il vient de nous gagner le poids de deux personnes, dit-il à Christiane. Or, c’est tout juste si sir Elliot ne voulait pas le laisser ici pour délester le ballon.

— Il fait mieux encore, Georges, il vous montre, avec son étroite intelligence de nègre, qu’il y a quelque chose a tenter et que l’inertie nous est interdite… Travaillons. Puis-je vous être bonne à quelque chose ?

Il fit signe que non, et remonta sur le bordage de la nacelle, pendant que Bob Midy, heureux des compliments reçus, courait, l’air épanoui, retrouver sir James dans la grotte.

Le jeune officier travaillait depuis une demi-heure dans le lacis des câbles, et il commençait à s’étonner de ne point voir l’Américain rouler jusqu’au Patrie le panier d’Andrée, comme il était convenu, lorsque, de la grotte, un appel monta jusqu’à eux.

Puis l’Américain parut, précédant Bob Midy. Le nègre portait dans ses bras, comme il eût fait d’un enfant, un tube métallique de la grosseur du bras et d’un mètre de long environ, qu’il hissa, non sans peine, dans la nacelle.

Une des extrémités en était filetée et percée en son centre d’une couverture de 10 à 12 millimètres. Une petite roue de cuivre, portant les lettres O (Open) et C (close), indiquait dans quel sens il fallait la tourner pour ouvrir et fermer l’orifice.

Sur le tube, on lisait, en lettres blanches :