Page:Driant-Un dirigeable au pôle Nord,1910.djvu/264

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ce fut à Vancouver qu’un interprète suédois put leur traduire le journal d’Andrée.

L’Américain tenait surtout à y trouver confirmation de la latitude atteinte par le Patrie, avant de livrer un récit définitif de l’expédition au New-York Herald.

Cette latitude, il ne l’y trouva point.

Andrée avait ignoré jusqu’au dernier moment à quelle hauteur exacte il était parvenu, ayant perdu ses instruments dans des conditions que son journal laissait inexpliquées.

Il fixait seulement à l’estime cette position entre le 88e et le 89e degré et le docteur Petersen, en trouvant 88°49, était dans les limites de l’hypothèse du Suédois.

Le journal d’Andrée comprenait le récit très bref de dix-neuf mois d’hivernage, du jour du départ, 2 juillet 1897, à janvier ou février 1899.

Il commençait par être quotidien, puis ne portait plus que des notes brèves de semaine en semaine, lorsque la monotonie de la vie sur la banquise ne fournit plus matière suffisante au récit.

Les dernières lignes d’ailleurs ne portaient plus de date.

Les infortunés s’étaient éteints dans la longue nuit polaire, vraisemblablement en février 1899, et le