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Page:Driant-Un dirigeable au pôle Nord,1910.djvu/271

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les avaient arrachés à l’affreuse mort dont les lugubres étapes étaient retracées là.


À New-York, ils assistent à une fête splendide donnée par les milliardaires en l’honneur de M. James Elliot.


Au sortir de cette fête éblouissante, les deux jeunes gens montèrent dans l’automobile de mistress Elliot, qui avait eu sa part des ovations prodiguées à son mari, et tous trois rentrèrent à l’hôtel du milliardaire, situé sur la cinquième avenue.

Ils y trouvèrent le Consul de France, porteur d’un pli officiel du Ministre de la Guerre français, transmis par l’intermédiaire des Affaires étrangères, à l’adresse du lieutenant Durtal, du bataillon d’aérostiers militaires.

En recevant la large enveloppe scellée de rouge, le jeune officier du génie eut un sourire de joie.

C’était le lien rétabli entre ses chefs et lui.

C’était sa rentrée dans l’armée, dans la vie hiérarchique, et Christiane, qui se sentait déjà de la « grande famille », se pencha pour lire le texte des premiers mots d’éloge qui, par une attention délicate du Ministre, devançaient le retour des naufragés en terre de France.

Elle vit blêmir le jeune officier.

— Georges, qu’est-ce donc ?

Elle lut par-dessus son épaule, stupéfaite :

C’était un ordre au lieutenant aérostier Durtal d’avoir à comparaître devant le Rapporteur du