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Page:Driant - L’invasion noire 3-fin de l’islam devant Paris,1913.djvu/136

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CHAPITRE V


En avant ! — Le mouchir Réouf-Pacha. — Organisation générale de l’invasion noire. — Les Turcs sur le Danube. — Plan de campagne du Sultan. — Aventuriers européens. — Les adieux d’Omar. — Prise de Widdin. — Bataille d’Alexinatz. — Le premier étonnement des noirs ! — L’hiver. — Siège de Belgrade. — Les noirs affamés. — Une lettre d’Omar. — La peste. — La Débâcle génerale. — Réapparition du Tzar.


Cependant l’Invasion noire commençait son redoutable exode à travers l’Europe. Deux mois après l’entrée du Sultan à Constantinople, ses principales masses avaient traversé l’Asie Mineure et franchi le Bosphore sur les huit ponts qu’y avaient jetés les Turcs.

Elles se répandirent dans la Thrace.

En entrant en Turquie, le Sultan trouvait enfin sous sa main un instrument, un pouvoir organisé.

A son appel l’homme malade galvanisé, se redressa.

En un mois l’armée turque fut sur pied. Certes son moule était déjà vieux, défectueux ; mais le moule existait, il valait mieux que le semblant d’organisation des bandes musulmanes arrivant d’Afrique.

Les rois, les sultans, les chefs de tout ordre avaient bien pu, pendant cette série extraordinaire de marches à travers les déserts, amener leurs peuples derrière eux ; mais s’ils avaient pu s’en faire suivre, il était douteux qu’ils pussent les conduire au feu avec le même succès. En présence des forces européennes, nombreuses, organisées, prêtes à une résistance acharnée, il fallait des unités encadrées, des officiers connaissant les principes de la vraie guerre, et ce