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Page:Driant - L’invasion noire 3-fin de l’islam devant Paris,1913.djvu/65

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poitrine se soulevait doucement, mais elle était inerte, et d’ailleurs, le bruit semblait venir de la voûte couverte de feuillage.

Zahner, immobile, resta là l’oreille tendue.

Le bruit ne se reproduisit pas.

— Allons, fit-il se parlant à lui-même, ce ne peut être qu’une couleuvre se promenant dans les fentes de la muraille. Toutes ces ruines en sont remplies. Filons ! elle va revenir à elle… ce réduit est un vrai boudoir de feuillage où elle pourra se vêtir elle-même beaucoup mieux que dans la barque, et d’ailleurs Omar sera là… j’aurais déjà dû l’appeler…

Et mettant les deux doigts repliés dans sa bouche, il lança un sifflement prolongé.

Moins d’une minute après, Omar accourait vers le caïque suivi de Yamin, son serviteur le plus dévoué.

— Eh bien ? dit-il.

— Elle est sauvée…

— Vivante ?

— Oui.

— Où est-elle donc ?

— Là-bas ! je l’ai laissée seule… elle n’a comme vêtements que… le burnous d’Hilarion ; voici les siens, portez-les lui vous-même…

— Elle est sous la voûte de la poterne ?…

— C’est donc une poterne ?…

Le jeune prince se précipita.

Il était à peine arrivé devant l’étroite ouverture, que Zahner l’entendit pousser un cri terrible.

D’un bond il fut près de lui.

Omar, penché sous la voûte obscure, heurtait violemment une porte de fer dissimulée par le feuillage au fond du réduit.

Quant à la sultane, elle avait disparu.