Page:Drieu la Rochelle - Le Feu Follet (1931).pdf/167

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Je vais m’habiller. Mais alors, déjeuner avec Mlle Farnoux et Mme de la Barbinais, la table d’hôte, l’éternelle table d’hôte.

« Je peux rester enfermé dans ma chambre, déjeuner dans mon lit.

« Je vais me recoucher, lire. Il y a ce roman policier qui doit être assez cocassement fait : on peut très bien s’absorber pendant deux ou trois heures dans un roman policier. »

Allons-y !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


— On demande Monsieur au téléphone.

Depuis quand Alain lisait-il ?

Il s’enveloppa dans sa robe de chambre, enfila ses pantoufles et descendit.

— Allô !

— C’est vous, Alain ?

— Ah ! Solange.

— Oui, mon petit Alain, comment ça va, ce matin ? Cyrille est sorti. Je vous téléphone pour vous rappeler que nous vous attendons à déjeuner. Ne venez pas trop tard, vous bavarderez avec moi. Ça va ?

— Pas mal, pas mal.

— Pas mal, vous dites ça d’un ton. Mais vous venez, hein ?

— Mais oui, mais oui. Vous êtes gentille.

— Je vous aime beaucoup.

— Vous m’aimez beaucoup. Et Brancion ?

— Oh ! Brancion, c’est autre chose, c’est le