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bouleaux qui ont l’air de jeunes dieux qui jouent de la flûte, la jambe infléchie et immobile, le pied redressé et dont l’orteil seul repose à terre.
Un grand vide se fait en moi.
Mon âme se plaît en cet état bizarre. Mon souffle s’égalise, se perd ; mes paupières se ferment, plus rien ; un camion passe, des journaliers.
Je ne sais quelle humidité dans l’air, comme des larmes… un souffle… une musique… l’automne cesse ; c’est la nuit. J’attends que le froid m’engourdisse et que le vent prête une voix au mystère des choses créées.
* * *
Voici le soir pareil à un pont d’une seule arche, arqué haut et vaste, et quand on s’y engage, il fait presque noir.
Il relie les campagnes flottantes, les lointaines forêts à la route obscure.