Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/32

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tuel de nos rencontres, — votre présence qui vient toujours anéantir l’horreur de vous attendre, — la sensation que la mauvaise plaisanterie est finie : j’éclatai de rire.

Vous me regardiez en dessous, à la fois comme une victime et comme un bourreau ; je revois votre bouche qui se mit à trembler ; vos petites dents claquaient un peu.

* * *

Elle dit encore : « Vivons cette heure ! »

Elle nommait heure quelques minutes incertaines. Mon cœur se roidit ; sa douleur, nul baiser ne la diminuera ; point de caresse ; plus d’étreinte ; mais séparons-nous tout vivants.

* * *

Elle embrassait mon vêtement à l’épaule. Elle m’embrassait comme on embrasse le crucifix dans les derniers efforts. Elle était