Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/34

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ses meilleures heures, l’homme sur qui l’amour a passé comme le vent d’est.

Le combat fini, ce soldat tout à l’heure entouré de morts, de blessés, d’égaux, retombe parmi les civils.

* * *

Ni vos yeux tout à coup ! Ni ce sourire amer comme le miel sauvage ! Ses joues embaumées, son front tiède ; sa grande chevelure si douce, si molle, si dorée que c’est comme le sommeil ; ni la nuque inclinée, ni le ruissellement de l’épaule, du bras. Ses bras comme la chambre d’un enfant qui rêve. Son amour comme une fenêtre profondément enfoncée.

* * *

Moi qui n’ai ni raison, ni sagesse, ni équilibre, il ne faut point me juger, ni me parler raison, mon amour ; ni rien me dire de précis. Que me font les détails, les cir-