Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/57

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Quand la nuit comme une grande fumée épaissit l’air, qu’elle écoute, en extase, les propos des amants, que l’air est suspendu à leurs lèvres, que l’été qui s’attarde retourne encore une fois vers eux la tête, et lève le front, comme s’il entendait une fois encore le rossignol, le cœur partagé se tait dans l’homme solitaire.

Divine nuit ! Que tous mes sentiments s’éteignent en un tumultueux pianissimo…

* * *

Comme dans ces pays de montagnes, où le ciel reste longtemps clair après que le soleil a disparu, voici qu’au-dessus de ma vie, la promesse d’un calme, d’un apaisement non mortels, un pâle crépuscule s’étendent. Silence aux mots les plus amers. L’obscurité, où l’esprit ouvre