Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/62

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amants… oui, des larmes, mais ailleurs que dans la voix !

* * *

La révélation soudaine de l’étendue de ta beauté ne m’a point « renversé ».

Non, pas plus que ne le serait une âme délicate, d’entendre, en été, le soir lui parler à l’oreille, ou les fleurs pousser leurs parfums jusqu’au chant.

* * *

Quand j’ai réussi à me promener toute une matinée dans la campagne sans rencontrer un seul visage, rien n’égale ma joie ; je finirais par me confondre avec la verdure qui miroite, avec la verdure qui moutonne, avec la verdure qui flamboie, si je n’étais devenu, par l’éclat dont me revêt à mes propres yeux ton amour, un être distinct de tous les autres êtres.

Distinct même de l’homme…